
SUPERVISION
Accompagnement professionnel

La supervision de la pratique est un accompagnement qui s’adresse à toute personne travaillant dans la relation d’aide.
Dans ce domaine, la supervision n’est pas obligatoire en France, ni pour les professionnels de la psychothérapie, ni même pour les assistants sociaux ou les soignants qui auraient souvent besoin de lieux d’écoute.
Toutefois, il est courant depuis longtemps pour les psychanalystes, psychothérapeutes et psychopraticiens qui exercent leur métier en étant engagés et encadrés par une déontologie, de faire superviser leur pratique. C’est un des critères requis par la FF2P (Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse) en lien avec l’EAP (Association Européenne de Psychothérapie), le WCP (World Council of Psychotherapy).
Pour ce qui est des aidants ( infirmier(e)s, aide-soignant(e)s, HAD ou assistant(e)s social pour ne citer qu’eux), je rencontre trop souvent dans mon cabinet des professionnels épuisés, en usure de compassion car laissés trop seuls sur leurs lieux d’interventions.
Une co-vision ou une supervision serait bénéfique dans le cadre de leur travail mais elle est très rarement mise en place et on peut comprendre leur réticence à payer de leurs deniers une séance d’accompagnement professionnel mensuel.
A ce stade, cela devient un choix de bien être alors qu’il s’agit de santé psychique

Pourquoi une supervision ?
Pour les instances citées plus haut, c’est en premier lieu un gage de qualité de pratique car cela permet au praticien de remettre régulièrement sa pratique en question, en réflexion, en mouvement.
Le métier de thérapeute est un métier de solitude donc se relier à des pairs permet également de dynamiser sa pratique.
La supervision est aussi une sécurité pour le praticien et pour le patient car la relation thérapeutique est asymétrique et le thérapeute a un pouvoir qu’il doit exercer avec mesure et toujours au service de la personne qu’il accompagne. Les écueils narcissiques font partie de l’humain et tout thérapeute se doit d’être au clair avec les enjeux de la relation thérapeutique s’il veut travailler dans une perspective éthique et déontologique. Il est alors bon de se sentir encadrés et accompagnés par des pairs qui nous permettent de demeurer éveillés quant à la visée de nos propositions thérapeutiques.
De plus, le métier d’accompagnement placent le thérapeute et le soignant en résonance avec les personnes qu’ils accompagnent. Résonances qui peuvent parfois réactiver des failles et des angoisses personnelles. C’est pourquoi avoir soi-même effectué un parcours psychothérapeutique est important.
Cela ouvre la possibilité de demeurer à une « juste distance », cette implication distanciée qui permet au thérapeute et au soignant d’être présents et engagés avec la personne qu’ils accompagnent sans absorber comme une éponge, en contamination émotionnelle, les affects de celle-ci. De nombreux thérapeutes se protègent avec une forme de distance désaffectée ou a contrario, se font prendre par leur côté « sauveur » et s’épuisent dans leur travail.
Ajouté à cela, le processus psychothérapeutique n’est pas exempt de projections et de transferts. Or même si le transfert n’est pas un levier de travail dans votre pratique, ces processus sont à prendre en compte et potentiellement à mettre au travail pour ne pas créer des effets d’emprise ou de rejets de la part du thérapeute.
La supervision vous permet de mettre tout cela au clair. Elle permet de vous aider à éclairer les enjeux à l’œuvre et parfois les résonances personnelles qui viennent emberlificoter votre posture car nous ne guérissons jamais de nous-mêmes et ne sommes pas des bouddhas zen éveillés. Nous avons tous des vieux plis et des cicatrices qui reviennent parfois nous surprendre au détour du chemin. L’humilité fait partie de la posture d’un thérapeute et c’est le chemin de toute une vie
Comment ?
Classiquement, la supervision est préconisée au rythme de 1 fois par mois. Toutefois, en fonction de ce qui vous semble juste, de là où vous en êtes dans votre pratique, le nombre des rendez-vous peut être augmenté.
Si vous êtes soignant, aucun prérequis n’est nécessaire.
Si vous êtes praticien de la psychothérapie (psychologue, psychothérapeute, psychiatre, psychopraticien) et que vous souhaitez que je vous accompagne en supervision, je demande trois prérequis en adéquation avec le CEGT et la FF2P :
– que vous ayez effectué un parcours psychothérapeutique personnel d’au moins 3 années
– que vous ayez une formation reconnue par la FF2P
– que vous acceptiez que votre posture de praticien s’appuie sur vos résonances (ressenti, pensée, imaginaire) et pas uniquement sur une technique ou une grille de lecture psychopathologique.
Si vous souhaitez des renseignements complémentaires, vous pouvez me contacter par email ou par téléphone. Nous pouvons convenir d’un échange téléphonique ou visiophonique