PSYCHOTHÉRAPIE

avec le Couple

Étant moi-même en couple depuis plus de vingt ans, j’ai eu maintes fois l’occasion de m’apercevoir qu’en matière de relation, l’amour ne suffit pas. Le couple est une danse qui se joue à deux et ses élans, ses mouvements, ses interactions sont empreints des blessures de chacun des partenaires, blessures et peurs que chacun demande souvent à l’autre de prendre en charge, et ce, non consciemment.

L’idée d’un amour qui dure sans effort ni conscience de ce qui se (re)joue entre les partenaires, ni du sens qu’a le couple pour soi me paraît être un leurre. Sachant, de plus, qu’il faudrait s’entendre sur ce qu’on appelle « l’amour ».

Il y a une différence entre le sentiment amoureux des débuts qui est tissé de projections diverses et l’amour ressenti envers une personne que l’on a apprit à découvrir, avec son cortège de petites manies.

Nos différences sont inévitablement source de conflits mais chaque conflit est une opportunité de croissance et le couple peut devenir le lieu de changements bénéfiques qui permettent à chaque partenaire d’évoluer.

Or le plus souvent, en arc boutant sur leurs positions, en impossibilité d’entendre l’autre, les partenaires engagent une guerre de pouvoir où l’un a raison et l’autre tort. Qui va gagner ? Rarement la relation.

Il est alors temps d’être curieux de la dynamique relationnelle

Une thérapie de couple

s’avère pertinente lorsque la relation est enlisée dans un système d’incompréhensions et d’accusations réciproques. Cela se traduit le plus souvent par : 

  • éloignement
  • disputes continuelles et stériles
  • agressivité régulière
  • absence de communication
  • désaccords profonds avec ou non
  • altération du sens d’être ensemble
  • absence de désir
  • délitement des projets communs
  • infidélité
  • addiction de l’un des deux conjoints
  • difficulté à trouver sa place 
  • désaccords profonds dans l’éducation des enfants
  • sentiment de solitude au sein de son couple
  • débordements, violence verbale

Il n’est cependant pas nécessaire d’attendre d’être au bord de la rupture pour consulter à deux.

Quand l’un des deux refuse la thérapie

Lorsqu’il y a des hésitations, celui des deux qui est demandeur peut venir consulter seul-e dans un premier temps, afin de pouvoir libérer une parole et faire un peu le tri le temps d’une séance.

Le conjoint réticent pourra rejoindre la thérapie à la deuxième ou troisième séance mais pas au-delà. S’il refuse toujours, soit la personne venue consulter choisit d’en rester là, soit elle peut poursuivre un travail personnel. Ce travail peut parfois aider à faire bouger les choses dans le couple.

Toutefois lorsque le couple est vraiment en détresse, la thérapie individuelle ne résout pas tout car le couple est une dynamique qui se joue à deux (ou parfois plus lorsque des influences opèrent de part et d’autre des familles), où chacun a sa part de responsabilité et un rôle à jouer. C’est pourquoi, pour que la thérapie porte ses fruits, l’implication des deux partenaires est indispensable. S’il l’un des deux partenaires ne s’investit pas, estimant qu’il n’a pas grand chose à voir dans ce qui se passe, la thérapie s’enlisera.

Souvent les couples ont peur de s’engager dans une thérapie par crainte de ce qu’ils vont découvrir ou bien parce qu’ils appréhendent une rupture au bout du chemin, ce qui est compréhensible. Il arrive parfois que la thérapie permette de se séparer en douceur, la plupart du temps parce que les dissonances relationnelles sont là depuis trop longtemps, ou alors qu’un accroc irréparable a été fait à la relation ou encore parce que l’un des deux est déjà « ailleurs ».

D’autres personnes appréhendent la thérapie par crainte d’être blessés ou rabaissés, c’est pourquoi je veille à ce que la parole soit exprimée de manière non violente. Se faire des bleus au cœur en thérapie est contre productif.  

La plupart du temps le couple arrive avec le désir d’améliorer la relation et nous travaillons dans ce sens. Le sens de la thérapie appartient au couple et le thérapeute n’a aucun droit de donner son avis sur le destin de votre relation.  

Comment se déroule la thérapie ?

 Je vous reçois toujours à deux mais il arrive, si je l’estime pertinent ou si vous le demandez, que je vous accueille parfois individuellement, chacun son tour, au cours de la thérapie. Ces temps individuels sont intéressants pour prendre le temps de démêler des choses personnelles qui sont emberlificotées avec le couple ou aussi de pouvoir formuler ou reformuler ce qui vous frustre, vous blesse, pour les adresser ensuite d’une manière plus juste à votre conjoint.

Ces temps individuels sont des moments au service du couple et il ne s’agit pas de thérapie individuelle à proprement parler.

La première séance va être le temps d’exprimer ce qui vous amène, ce qui vous blesse, vous frustre et vous manque dans votre couple. Vous êtes ainsi entendus au cours de cet état des lieux du couple et de la relation. Entendus par le thérapeute et entendu par votre conjoint(e).

Au cours de la thérapie, le travail va être de regarder ensemble si et comment il est possible d’orienter les partenaires vers une collaboration qui va leur permettre de se réajuster en devenant acteurs de leur propre relation.

La durée de la première séance est de 1 heure et la durée des séances suivantes sera de 1h30.

Le rythme de la thérapie est d’une fois tous les 15 jours. Ce temps entre les séances permet au couple d’intégrer ce qui a été évoqué au cours de nos rencontres.

Lorsqu’il y a des violences physiques, ou que l’un des partenaires souffre d’addiction sévère, une thérapie de couple seule ne sera pas suffisante, voire sera stérile.

Une thérapie personnelle est fortement conseillée pour se défaire de ces comportements qui malmènent le couple.

Dans le cas de violences domestiques qui sont déniées par le/la conjoint(e) violent(e), le conjoint maltraité a le droit (et le devoir ?) de se protéger en contactant les services sociaux – voir ci-dessous.

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https://arretonslesviolences.gouv.fr/besoin-d-aide